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Mon inspiration

GRAND-MÈRE HAMELIN (Julia) (née Lecourt)

Ceci est un recueil de mes recettes, certaines sont tout simplement inspirées d’un livre de recettes, plusieurs sont des adaptations de recettes que j’ai lues dans des livres, d’autres ont été crées suite à un repas pris dans un restaurant, d’autres encore sont le fruit de mon imagination, ayant utilisé les idées de plusieurs recettes pour en créer une nouvelle. J’ai également puisé de nombreuses idées dans des recettes publiées sur Internet, dans ce cas cependant, la logique laisse souvent à désirer, j’ai donc ré écrit la recette en utilisant une méthode chronologique facile à suivre et en l’adaptant à ce que je croyais mieux.

L’idée d’écrire un livre de recettes m’a été suggérée par Magali avec l’approbation enthousiaste du reste de la famille lors d’un souper chez Philippe; Isabelle y allant alors d’une demande expresse: que je doive donner tous mes trucs, ne rien cacher. En effet les enfants ont auparavant essayé quelques unes de mes recettes mais le goût n’étant pas exactement celui enregistré dans leur souvenir ils veulent s’assurer que je leur communique bien tous les détails, ce que je fais du mieux que je peux. Cependant, ce qui est enfoui dans votre souvenir, dans votre subconscient c’est aussi une combinaison du goût, de l’ambiance, de la découverte de cette saveur à un moment précis, et,  pour cette raison un mets donné n’aura jamais la même saveur.

J’ai hérité de ma grand-mère Hamelin, Julia, le goût de mets savoureux, la gourmandise aussi. Lorsque je parcourais dix kilomètres à bicyclette pour aller passer une journée avec elle, c’était pour elle l’occasion de satisfaire sa gourmandise; une demi tête de veau sauce ravigote avec les herbes et les échalotes du jardin, une escalope dans une sauce à la crème. Je l’accompagnais chez le boucher, où à la ferme pour nous procurer de cette crème riche au point qu’une cuillère restait droite au milieu du pot. C’était l’occasion de cueillir les coings dans le cognassier de son jardin, arbre qui devait bien avoir une bonne centaine d’années et qui produisait des fruits avec lesquels elle faisait une gelée divine.

GRAND-MÈRE PASQUIER (Juliette) (née Minier)

J’ai hérité de ma grand-mère Pasquier, Juliette, le goût de ces mets qui ont mijoté des heures sur le coin de la cuisinière à bois et qui embaumaient la maison lorsque nous revenions de nos excursions dans la forêt de Vibraye oú nous allions ramasser du bois mort pour chauffer et cuisiner, grand-père s’attelait à son petit chariot sur lequel on aurait pu atteler un âne, et grand-mère et moi poussions pour alléger sa peine; oú nous allions ramasser de pleins paniers de champignons; ou nous allions suivre la chasse à courre, nous déplaçant d’un endroit à l’autre selon la sonnerie du cors de chasse, car grand-maman connaissait les sonneries et savait que le cerf était pris à l’étang de la Fenderie, ou ailleurs, il fallait alors marcher vite pour arriver à temps pour voir la mise à mort du grand cerf. Nous revenions à la maison fourbus et affamés mais quel délice lorsque grand-maman soulevait le couvercle de sa cocotte en fonte noire qu’elle avait reçue de sa mère, qui elle, l’avait sans doute reçue de sa mère.

Enfin, ce travail ne serait pas ce qu’il est sans la participation enthousiaste de Lucie qui a toujours veillé à ce que je prenne les photos avec l’assiette, la nappe, le décor les plus appropriés, pour que le tout vous semble encore plus appétissant, pour que vous ayez le goût de bien manger, et pas seulement de vous nourrir. Et puis, peut-être que ce recueil incitera vos enfants à apprécier les saveurs qu’appréciaient leurs grands-parents, leurs arrière grands-parents et leurs arrière-arrière grands-parents, avant je ne sais pas car je ne les ai pas connus, mais ceci nous ramène quand même au début des années 1900.

Michel Pasquier, le 11 Décembre 2008